9.2.06

moment de solitude...


Fait chier. Ma transition est devenue LA priorité. C'est embetant puisqu'elle ne peut avancer pour le moment.
Au départ j'étais d'accord pour que cela prenne des années. Au départ j'étais contre les underworks (les t-shirts compresseurs). Au départ je me disais que ce n'étais pas grave si l'on pouvait me prendre pour une fille dans la rue, si l'on me considérait toujours comme une fille, si l'on me parlait au féminin; je me disais que, du moment que moi je savais, le reste importait peu.
Je perds patience. J'ai jeté tous mes soutifs, ne pouvant me passer de mes underworks; je ne l'enleve même plus pour dormir lorsque je suis avec quelqu'un (il y a des exceptions mais leur nombre se réduit de jour en jour), car la libération soudaine de ma féminité, incarnée dans ces protubérances mammaires, m'est difficilement supportable, alors avec témoin... Je déprime à chaque fois que l'on me dit "mademoiselle" et je m'enerve lorsque c'est un ami qui persiste dans l'erreur.
Je sais que je suis un garçon, mais j'ai besoin d'être reconnu en tant que tel; j'ai besoin du regard des autres pour me crédibiliser, sans ça j'ai l'impression d'être fou...
Mes projets d'avenir se résument à "me construire". Je rêve de partir à l'étranger, mais cela n'est pas envisageable tant que je ne suis pas "terminé". Mes parents me proposent, enfin!, de m'envoyer quelques mois où je le souhaiterais (en espérant fort probablement que cela me fera reflechir et changer d'avis, ou du moins que cela repoussera le moment où ils devront cesser de me considérer comme leur fille), mais c'est trop tard, ou trop tôt; bref, pas le moment, je ne peux partir comme ça...
Il y a des bien des choses que je rêverais de faire, dans ma vie personnelle, relationnelle et sentimentale, et que je ne peux concevoir ainsi... Et j'ai bien peur de laisser passer des chances et que, lorsque je serais prêt, mes rêves ne deviennent que regrets...

5 commentaires:

V. a dit…

Salut Carot,

Je suis triste de te voir comme ça... On passe tous par des hauts et des bas je pense... Si tu veux, envoie-moi un e-mail, qu'on puisse discuter. Je crois que ça fait du bien de parler à d'autres, des gens qui nous comprennent.
Je t'embrasse, et je te dis courage, tiens bon, t'es pas tout seul.

Anonyme a dit…

Un petit coucou Carot,

On ne se connait pas mais je voulais juste te dire de ne pas trop déprimer.Tu es jeune encore et tu as toute la vie devant toi!!! Je suis certaine que tu pourras réaliser tes souhaits les plus chers. Essai de vivre un jour à la fois même si c'est difficile.
Je voulais juste t'envoyer un petit mot de soutien. Bonne continuation dans ton parcours.Prends soin de toi et tien bon le moral aussi !

D'une Québecoise

Anonyme a dit…

Aloha !
Ne deprime pas trop Carot, essaie de penser à des choses positives (la positive attituuuuude).
J'ai trouver ce petit mot de Paul Valery que j'aime beaucoup : "je suis detesté, je me suis adoré, puis nous avons viellit ensemble".
Aller, tiens bon !

Anonyme a dit…

Salut Carot, c'est Lucas.

Moi c'est pareil, ça m'énerve d'attendre que tout s'accélère.
Il y a beaucoup de choses que j'aimerais faire mais je sais ce qui fait obstacle et j'ai l'impression delaisser passer trop de temps. Mais je sais que ça finira par arriver.

Comme l'a écrit Isaac, essaie de penser à tout le positif. :o)

Anonyme a dit…

"Cuando la vida te presenta razones para llorar, demuestrale que tienes mil y una razones para reir!" besos! :)