Comme on peut le voir dans les photos du post précédent, je suis allé très loin dans l'expression de ma féminité. Cette période restera une parenthèse de ma vie...
J'avais 11 ans lorsqu'on m'a pris pour un garçon, pour la dernière fois avant longtemps. Puis il y a eu la puberté, la résignation, et je suis devenu une fille. Oh pas totalement: je ne supportais pas d'autres jeans que mes baggys, jupes et robes trouvaient une place dans ma penderie mais rarement grâce à mes yeux.. Ma démarche n'avait rien de féminine, mon attitude était douteuse... Mais personne, me rencontrant, aurait pu se douter de quoique ce soit...
Durant ces années, j'ai cherché à me convaincre de ma féminité. Elle se matérialisait notamment dans le regard des mecs. J'ai pu avoir été extrême dans mes tenues vestimentaires, dans mes comportements... Il y a eu des vacances où j'ai été une allumeuse comme je les déteste. Je me suis retrouvé dans des bras masculins, parfois à la suite de déception sentimentale causé par une fille, souvent pour pouvoir me dire "je suis une fille" et y croire...
J'ai rarement refusé une aventure, chacune était un argument pour me convaincre d'avantage. Et parcequ'il ne m'appartenait pas, que je ne l'aimais pas, j'ai laissé mon corps entre de nombreuses mains... Je ne me rendais pas compte que je m'identifiais à ces garçons. Je leur fesais ce qui m'aurait plu si j'avais été à leur place, et que j'aurais eu cette fille d'un soir offerte à moi. Je m'étais résigné à être Caroline et lorsque je prenais soin de mon image, c'était, consciemment, pour ressembler à une fille que j'aimerais rencontrer. J'incarnais une sorte d'idéal féminin fait avec les moyens du bord, et les réticences de Carot.
Puisque je ne pouvais m'aimer, j'avais décidé de plaire aux autres.
J'avais 11 ans lorsqu'on m'a pris pour un garçon, pour la dernière fois avant longtemps. Puis il y a eu la puberté, la résignation, et je suis devenu une fille. Oh pas totalement: je ne supportais pas d'autres jeans que mes baggys, jupes et robes trouvaient une place dans ma penderie mais rarement grâce à mes yeux.. Ma démarche n'avait rien de féminine, mon attitude était douteuse... Mais personne, me rencontrant, aurait pu se douter de quoique ce soit...
Durant ces années, j'ai cherché à me convaincre de ma féminité. Elle se matérialisait notamment dans le regard des mecs. J'ai pu avoir été extrême dans mes tenues vestimentaires, dans mes comportements... Il y a eu des vacances où j'ai été une allumeuse comme je les déteste. Je me suis retrouvé dans des bras masculins, parfois à la suite de déception sentimentale causé par une fille, souvent pour pouvoir me dire "je suis une fille" et y croire...
J'ai rarement refusé une aventure, chacune était un argument pour me convaincre d'avantage. Et parcequ'il ne m'appartenait pas, que je ne l'aimais pas, j'ai laissé mon corps entre de nombreuses mains... Je ne me rendais pas compte que je m'identifiais à ces garçons. Je leur fesais ce qui m'aurait plu si j'avais été à leur place, et que j'aurais eu cette fille d'un soir offerte à moi. Je m'étais résigné à être Caroline et lorsque je prenais soin de mon image, c'était, consciemment, pour ressembler à une fille que j'aimerais rencontrer. J'incarnais une sorte d'idéal féminin fait avec les moyens du bord, et les réticences de Carot.
Puisque je ne pouvais m'aimer, j'avais décidé de plaire aux autres.
6 commentaires:
Salut Carot,
Tout ce dont tu parles, je le connais très bien, car j'ai vécu la même chose.
Moi aussi j'ai eu un période très féminine, pendant laquelle je ne me reconnaissais pas du tout devant le miroir. Mais comme je plaisais aux autres - aux mecs - je pensais être dans "le juste".
A cette période, j'ai fait acheter bon nombres de vêtements très féminins à ma mère, et aujourd'hui elle m'en parle encore : "te souviens-tu de ce beau tailleur jupe que tu m'as fait acheté??" Sous-entendu : "Si tu m'as fait acheté ça, c'est que t'étais une fille, et que tu l'es toujours!!"
Je suis aussi sorti avec des mecs, et tout comme toi, j'ai compris plus tard qu'ils représentaient en fait un modèle pour moi. Avant tout, ils étaient des amis, amis que j'enviaient d'avoir un corps pareil. Pour ma part, ils n'ont été que deux, deux amis d'école (j'étais en école d'ingé à l'époque), avec lesquels je n'ai jamais couché - tout simplement car je n'étais pas attiré sexuellement par eux !!
Bref, c'était juste pour te dire comme je suis touché de lire ton blog. Je me retrouve dans beaucoup ce que tu écris, et parallèlement, je n'ai jamais eu ton courage, le courage de faire mon coming out plus tôt.
Bisous frérot...
Salut,
Déjà, bravo pour ton coming-out. Je crois qu'on a à peu près le même âge.
Je n'ai jamais eu de période très féminin. Je ne me suis jamais forcé à essayer d'être ce que je ne suis pas, quitte à ce que ça clashe.
Je te laisse mon e-mail, si jamais tu veux discuter :
magiclucas@netcourrier.com
hey!!
ca me rassure de lire ca! on a la mm histoire!j'ai aussi essayé d'etre une fille, 'fin je pensais y arriver mais y'a pas longtemps on m'a dit (en parlant de cette epoque) que j'ai jamais été très 'féminin'..."ah bon? ben je pensai pourtant que..." "non non"...ca me rassure en fait ;)
++
Olivier > Je suis allé lire ton blog. J'ai eu une chance par rapport à toi, c'est que j'ai une copine qui m'a pris en tant que personne et qui m'accepte aujourd'hui en tant que garçon... Devant l'éventualité qu'elle n'accepte pas, je pensais tout et son contraire, et aujourd'hui encore je ne sais trop ce que j'aurais fait: si je serais resté avec elle en tant que fille, si je l'aurais quitté pour être un garçon... cruel dilemne, j'espère que cette situation se résoudra pour toi sans trop de soufrances... jtembrasse.
Anonyme > Dans ma logique, je ne me forcais pas... C'est à présent que je me force à aller contre mon destin; qd je vois des histoire comme le témoignage dans Tboy où le destin de Jamel était d'être une femme mariée à un homme riche choisi par son père, je me dis que pour moi c'est un moindre effort. J'ai toujours été fataliste et j'essayais de "faire avec" ce que Dieu m'avait donné (en plus je croyais en Dieu et à la punition divine, ca fait beaucoup de bloquages psychologiques!). Aujourd'hui, je ne regrette pas cette période. J'aurais eu la chance de savoir ce que c'est d'être une fille...
Guillaume > effectivement, à en juger par la seule image que j'ai de toi en fille, tu es beaucoup mieux maintenant! Beaucoup plus crédible en garçon qu'en fille... Que je veux-tu, tout le monde n'a pas des talents d'acteurs, mais t'as surement d'autres qualités ;o)
cela aussi m'interpelle , disons j'ai aussi essayé ( en vain mdr ) d'être type féminine , pour ma part je faisait cela pour "apater " les mecs ....je me sentais a mort travelo ..bref ....mdr
hi carot,
tes mots sont toujours aussi real, j'espère vraiment que tout va s'arranger.. faut etre patient juste, et déjà un underworks c bien non?? ça devrait aider dans l'attente disons, dommage que je ne connaissais pas cela, je me forçais à marcher le dos vouté pour cacher un truc débile chez moi (mais joli chez les femmes, lol), ça m'a déglingué la colonne... , tu sais, sois sur de toi, et dis toi que tout viendra si tu es entier avec tes idées , ton corps , ton "Moi".
vraiment je me retrouve a ton age, je m'intéressais aux garçons plus pour m'identifier à eux, pour réparer l'image que j'avais de mon corps. Jusqu'au jour ou j'ai eu confiance en moi, à travers le regard des autres je me voyais, entier, homme, un bout d'homme qui me convenait de plus en plus. Elle s'appelait Virginie, tiens c'est son anniversaire aujourd'hui...
Faut se battre , avec sens !
je t'embrasse
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